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L'économie du recyclage en Afrique

En Afrique 20% de la population vivait en milieu rural il y près de 50 ans, un demi-siècle plus tard, le flux de population en ville n'a cessé d'augmenter.

Le manque d'infrastructures, permettant d'absorber et de gérer les rejets qu'ils soient alimentaires, industriels est inexistant ou faiblement pourvu au niveau des matériels (camions-bennes) mis à disposition des villes par les municipalités.

De nombreux quartiers sont dépourvus de structures d’assainissement et les accès difficiles, où seules de petites charrettes tirées pas des chevaux peuvent y pénétrer.

Le dépôt des déchets sur le réseau principal de collecte (lieu de regroupement) est impossible.

En brousse et en forêts, les déchets sont jetés, brulés ou servant de remblais.

La métropolisation et une démographie urbaine intense, des déchets dans le secteur informel plus difficile à intégrer dans un cadre de gestion optimisée, les déchets sont depuis longtemps un enjeu économique.

A l'heure où l'Europe pratique le tri depuis près de 40 ans, l'Afrique trie depuis toujours, seuls les types de déchets ont changé.

La réutilisation et la transformation de matériaux a toujours fait partie de la vie courante, mais aujourd'hui certains déchets issus de l'industrie moderne, nécessitent l'utilisation d'outils spécifiques de traitement : Incinérateur, déchetterie etc.

Auparavant, les déchets principalement organiques issus de la nature seule, permettaient de recycler 100% les rejets, la production de produits modernes a créé la pollution.

Les déchets

Les pays industrialisés produisent ± 600 kg de déchets par habitant contre moins de 200 kg dans les pays en développement.

Certains secteurs d'activités produisent la plus grosse quantité de déchets, comme le bâtiment, avec des rejets que l'on appelle " déchets inertes", qui ne se décomposent pas.

Toutes les constructions de quartiers en périphérie de grande ville, n'ont pas de VRD, ainsi les rejets et déchets se mélangent à la terre, au sable et toute cette "mixture" crée les rues et ruelles, ainsi les bâtiments perpétuellement en construction, ne permettent pas d'assainir et de construire les VRD.

On trouve également les déchets biodégradables issus de l'alimentation et les déchets recyclables, produits par les commerçants, les entreprises, les industries, comme le verre, les papiers, les métaux, les matières plastiques, déchets de fabrication, tous ces produits peuvent être recyclés.

Actuellement les décharges à ciel ouvert, souvent en périphérie des grandes villes, sont utilisées sans distinction de déchets, ainsi dans le monde près de 15 millions de personnes vivent de la collecte et du tri dans les décharges.

Des "micros" village se forment aux abords des décharges, où on retrouve une hiérarchie de récupération/récupérateur, trieur et revendeur, une forme de spécialisation par matière à recycler et à réutiliser, avec les circuits de reventes bien établis.

La menace des décharges

Depuis l'avènement de l'outil informatique, les pays du nord, sous couvert bien souvent de dons, se débarrassent en exportant ses matériels sur le continent Africain, ainsi ils échappent aux diverses taxes de mise en recyclage.

Ces matériels "d'occasion", produits avec des ressources naturelles, utilisant des matériaux dangereux pour la santé, comme le plomb, le mercure, le chrome, le cadmium, sont peu à peu ingérés par l'homme d'une façon ou d'une autre, à travers la nature et les organismes vivants.

Les populations travaillant dans les décharges ont un taux de plomb plus élevé que la moyenne, voire jusqu'à dix fois plus.

Les enfants sont les plus touchés par les métaux lourds, l'eau et l'air pollué par les fumées ce qui engendre des problèmes respiratoires, dermatologiques et bronchiques.

La valorisation des déchets
 
Certaines entreprises ont pris consciences et valorisent les déchets, notamment les plastiques, qui sont achetés aux récupérateurs, traités et recyclés pour former de nouveaux produits.

Depuis quelques années, l'Inde et la Chine viennent chercher les métaux ferreux sur le continent Africain à des fins de recyclage et de revente.

Véritable spécialiste, des conteneurs partent régulièrement, ainsi l'activité de "ferrailleur" devient très prisée, peut être un début d'une autre forme d'emploi et de développement.

La valorisation des déchets est une nouvelle économie en Afrique, des organisations et entreprises sont créées et valorise le travail du recyclage.

Les groupes leader comme Suez Environnement, Veolia Environnement présents sur le continent apportent leurs expertises en matière de collecte des déchets et ainsi valorisent le développement durable.

Avec un marché mondial estimé à près de 160 milliards, le continent Africain aura son mot à dire dans la richesse que produisent les déchets, leurs déchets.

L'extraction des matières premières de plus en plus décrié est un marché du recyclage embryonnaire à l'échelle de l'homme.

L'Afrique doit contrôler, améliorer et avoir une approche globale du déchet en terme environnemental et de santé, ainsi valoriser ses propres déchets, permettra au continent Africain de créer de la richesse, des emplois.



 

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