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Grippe : La riposte africaine

Sur le dernier siècle, les Coronavirus (CoV) attaquent le monde, on retrouve depuis le 18 -ème siècle des cycles assez précis des grippes sur la planète, nous pourrions aller plus loin avec la peste noire (1347-1348).

1918 et la grippe espagnole, les pays du monde ont des capacités de produire des analyses, des écrits et des statistiques, cela permet d'avoir un recul suffisant pour répertorier la mortalité, et à la différence du Covid-19, la mortalité est plus importante chez les 20-40 ans avec un pic à 30 ans. Sachant que l'espérance de vie dans les années 20 était de 50 ans, ramené à 35 ans, causée par la première guerre mondiale et ses milliers de soldats sur le front.


La grippe espagnole affiche un taux de mortalité moyen de 5 % et tua environ 20 à 50 millions de personne sur la planète.

Pour rappel la poste noire avait un taux de mortalité approchant les 100 % au 14 -ème siècle, une horreur. L'Europe comptait ± 75 millions d'habitants, il en restait environ 50 millions à la fin de l'épidémie.

L'Afrique de 1918 avec ± 130 millions d'habitants aura près de 2 % de mort (2.5 millions) avec une poussée à 15% dans certaines communautés.

1918 : Préventions et Système D

Le point commun des grippes, c'est l'intrusion pulmonaire, des fièvres, bégnines ou graves avec une provenance animale. La grippe peut être fulgurante (1918) avec un taux de pénétration pulmonaire de 2 à 3 jours et plus agressive et plus contagieuse ou plus lente, attaquant les personnes les plus fragiles.


"Les médecins français reconnaissent une vertu au rhum, la ville de Paris obtient 500 hectolitres pour contrer le virus à titre de prévention et de traitement, on en  retrouve trace dans le journal "Le Petit Parisien" en octobre 1918."

En Afrique, le confinement, la quarantaine, la fermeture des lieux de cultes, des écoles et le contrôle d'accès aux villes, aux ports sont les première mesures de préventions. La radio et le télégraphe était le mode de communication pour prévenir des "clusters" et les précautions et dispositions à prendre.


Ainsi des documents avec des recommandations étaient relayés dans les langues et dialectes de certaines communautés et des laisser-passer était instaurés.

Depuis 1918, les méthodes de préventions n'ont pas changé, confinement, masque de fortune, distanciation sociale, prévention individuelle et quarantaine, nous utilisons les mêmes méthodes pour le Covid-19, seul le mode de communication a changé dans sa forme.

En 1918, des médecins expliquait que les traitements antipaludéens (quinine) paraissaient efficaces pour combattre la grippe espagnole, l'absence d'antibiotiques, où la seule connaissance de l'aspirine était connue mais controversée, ne permettait pas d'autres solutions d'explorations et d'exploitations de traitements, 100 ans plus tard le Pr Raoult traite ses patients au Plaquenil.

La résilience du continent africain : Pragmatisme et efficacité

Résilience, c'est ce qui caractérise le continent et les peuples africains, où depuis le début de l'épidémie on prédisait le chaos.  L'Afrique comptait 2475 cas Covid en mars 2020 et aucun mort sur un continent de 1.2 milliards d'habitant, alors que l'Europe en était déjà à 500 morts pour une population de ± 500 millions.


Notons que dès le début de février l'Afrique subsaharienne a pris des mesures comme le contrôle des températures systématiques dans les aéroports et les personnes arrivant de Chine étaient mises en quarantaine. Les frontières fermées, un couvre-feu dans certains pays à été mis en place dès les premiers cas détectés.

Début mars, le Sénégal a activé le Plan national de sécurité sanitaire d'urgence au "premier (1) cas" détecté, une réactivité démultipliée, avec l'ouverture des centres d'urgences pour dépister et isoler les cas positifs, le port du masque devient obligatoire.

Peut-ton parler de coïncidence dans la stratégie du continent africain, habitué à traiter le virus Ebola qui tue une personne (1) sur deux (2), ou même des infections comme le paludisme, qui engendrent les bonnes pratiques des populations, du bon sens et du pragmatisme.

Massamba Diop, Docteur de SOS médecins Sénégal explique "Les confinements freinent la progression de l'épidémie s'ils sont effectués très tôt. Dès qu'un premier patient contaminé se déplace, s'il n'est pas isolé, alors le virus se reproduit très vite. Nous avons débuté avec un taux de reproduction R0 à 8 au Sénégal, ce qui est énorme, mais très vite ce taux est tombé très bas".

On pourra expliquer que la mortalité du Covid-19 touche les plus de 65 ans (3% du continent), ce qui représente 36 millions de personne, mais force est de constater que les mesures prisent n'ont pas engendré d'hécatombe dans ces populations.

Les premiers constats sont la réactivité et l'adaptabilité des pays africains à mettre en place les gestes barrières, sur un continent où les contacts sociaux sont forts. Les mesures de bons sens en matière de prises en charge ou les infrastructures sanitaires sont moins développées, qui commencent par le port du masque et l'isolement des personnes contaminées.

Il y a également un mode de vie, certaines populations africaines vivent dans des milieux hostiles, les préventions dès l'école maternelle sont présentes depuis des décennies (le lavage des mains sur un continent où l'eau vaut de l'or).

On ne se pose pas la question de savoir si un masque fabriqué avec un "simple tissu" pourra protéger de façon efficace, comme dans les pays hyper développés où il faut des rapports et des autorisations pour fabriquer un masque… "en 1918, des couseuses utilisaient des "vieux drap" pour la confection de masque"..

L'Afrique aura toujours des capacités que le reste du monde n'a pas, réalisme, pragmatisme et efficacité.
 

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